Edito : Le silence est d’or, l’amertume est tenace

Au cours de cette semaine, les émotions s’entremêlent. Entre fierté et déshonneur, c’est l’amertume qui prend désormais le pas sur la peur.

Au fil d’une semaine intense, avec pour seule obsession, la préparation d’un marathon, c’est avec joie et dilettante, dans la position du client roi, que le supporter lillois a pu se laisser aller au gré des vents et des marées. Sur son embarcation, il a navigué d’île en île jusqu’à atteindre la rédemption et la clôture des sanctions qui avaient brisé son idylle. Lors d’une époque traversée avec naïveté, c’est la gourmandise qui les a forcés à payer les frasques passées. Il a ainsi fallu se serrer la ceinture et faire preuve d’austérité jusqu’à ce que le glas ne sonne et nous redonne l’envie de rêver. Il faut savoir s’en féliciter.

C’est ce lundi qu’un nouvel acte sera écrit et que le fil d’un récit sera reprit. C’est par le biais d’un signe de la déesse, qu’une arrivée, celle d’un enfant dont l’avenir avait été malmené, permit que renaissent de vieilles promesses. Néanmoins, comme opposée à ses lignes, c’est toute une écriture qui s’est heurtée à un mur.

Terres d’accueil, entre chaleur et camaraderie, que vaut le Nord sans ses valeurs, qui se transmettent de coeur à coeur. Après avoir passé cinq années à batailler à leurs côtés, ces deux hommes les ont brusquement quittés. Si un hommage leur a été promis, c’est entre larmes, chants et fracas que le peuple lillois aurait vraisemblablement eu envie de simplement scander « Merci ! ». Alors aujourd’hui, entre fierté et déshonneur, c’est l’amertume qui a pris le pas sur la peur. Laissez néanmoins les souvenirs de leurs éclats vous enivrer, jusqu’au jour où vous aurez l’opportunité de vous rattraper.