Publié le 6 octobre 2025 à 17:26

Crédit Photo : Le Petit Lillois / Quentin Delcourt

Par - Catégories : Football, LOSC-

Deux mois après son départ du LOSC, le gardien Lucas Chevalier a fait son retour sur ses terres lilloises ce dimanche, arborant cette fois les couleurs du Paris Saint-Germain. Sa performance pour son retour a été entachée d’un but et de critiques.

Lucas Chevalier (23 ans) a vécu une soirée particulière ce dimanche, de retour à Lille pour la première fois depuis son transfert survenu cet été. Devant son but, il a eu tout le temps d’apprécier l’accueil qui lui avait été réservé, applaudi chaleureusement à son arrivée sur la pelouse à l’occasion de l’échauffement (c’était moins le cas à la mi-temps), ainsi que la réalisation inscrite par Nuno Mendes (66′) sur un coup franc direct. Il vivait d’ailleurs une rencontre plutôt tranquille, réalisant son premier arrêt à la 47e minute. Ses retrouvailles se sont néanmoins moins bien terminées, moins belles qu’espérées…

De premières critiques

Successeur de Gianluigi Donnarumma, rien ne sera épargné à Lucas Chevalier. Il le sait, ou l’apprend à ses dépens ces dernières semaines. Déjà pointé du doigt pour une sortie manquée dans l’enceinte du Stade Vélodrome lors du Classique, il s’est incliné sur la frappe placée d’Ethan Mbappé en fin de rencontre (85′). Bien gêné par Lucas Beraldo, il ne pouvait que constater les dégâts dans son dos. Ses filets tremblaient. Le LOSC égalisait et arrachait le nul (1-1) après avoir été mené.

Les réactions et critiques ont alors été nombreuses sur les réseaux sociaux, à l’image des comptes de paris sportifs au ton humoristique et de l’ensemble de la sphère parisienne, entre ses opposants et ses défenseurs. Même un compte relayant des données statistiques s’y est mis, enfonçant le clou : « La frappe encaissée par le Paris Saint-Germain ce soir est arrêtée 96 fois sur 100 selon les statistiques avancées. J’espère pour (Lucas) Chevalier qu’il retrouvera confiance quand on voit le nombre d’arrêts exceptionnels qu’il a réalisés l’an dernier ! », rédigeait Data’Foot en cours de soirée. Certains, sans chiffre, ont été bien plus véhéments. Les retrouvailles auraient donc effectivement pu être plus chaleureuses dans le Nord.

Luis Enrique ne pouvait éviter cette thématique en conférence de presse. Il a logiquement pris la défense de son portier : « Il a encaissé un but par Ethan (Mbappé). Je suis content pour lui car c’est un très bon joueur qui a une très bonne frappe, reconnaissait d’abord le technicien parisien. Elle est passée entre les jambes de (Lucas) Beraldo et c’est un peu difficile pour Lucas (Chevalier). Ça a été un match très intense sur le plan sentimental. Il a été concentré tout le temps. Il a toute notre confiance », lâchait-il simplement, sans vouloir s’épancher plus longtemps sur le sujet.

Didier Deschamps interpellé

Ce premier vent contraire a fait parler de lui jusqu’à Clairefontaine, là où le sélectionneur de l’équipe de France a été interrogé au sujet des premières critiques dont fait l’objet Lucas Chevalier au Paris Saint-Germain. Didier Deschamps s’est alors mué en protecteur, désireux de rappeler le contexte dans lequel son deuxième gardien évolue.

« Des premières critiques ? C’était déjà le cas au mois de septembre, débute le sélectionneur tricolore. Il a fait de très bonnes choses à Lille et il le sait aussi, il en a besoin dans sa progression. C’est un jeune gardien. Évidemment qu’avec l’exposition médiatique à Paris, avec tout le respect que j’ai pour Lille, les moindres détails, actions ou erreurs prendront beaucoup plus de résonance. Mais il a choisi d’aller à Paris, donc il le sait très bien. Il est dans un club où il est amené à être peu sollicité, moins par rapport à avant, donc il doit être encore plus efficace », souligne-t-il, mettant son gardien face à la réalité.

Didier Deschamps n’est cependant pas inquiet, loin de là. Il trouve même que cela fait partie de l’évolution logique d’un gardien : « Il dépend aussi de sa défense. Il est avec nous, car je considère qu’il a tout pour être avec nous, même s’il n’est pas encore devenu international. Il est dans une phase de progression », conclut ainsi le sélectionneur des Bleus. Avec ce dernier et Luis Enrique derrière lui, Lucas Chevalier peut compter sur des soutiens de poids pour continuer d’avancer, comme il l’a fait année après année à Lille.

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