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« On ne peut pas toujours être beau », les analyses et déclarations de Bruno Genesio après LOSC – AS Monaco

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Crédit Photo : Le Petit Lillois / Nicolas Opigez

Victorieux de l’AS Monaco ce samedi (2-1), le LOSC a vu ses acteurs avoir le sourire, eux qui se hissent provisoirement sur le podium dans l’attente d’un match que doit encore disputer l’OGC Nice. En conférence de presse au coup de sifflet final, Bruno Genesio analysait avec précision la rencontre.

Le LOSC avait davantage la pression que Monaco au vu du classement, cette victoire est-elle une excellente opération en vue du podium ?

Il est un peu tôt pour dresser ce genre de bilan, mais en tout cas, il était important de gagner pour rester dans la course à cette qualification (à la Ligue des Champions, ndlr) qui va impliquer pas mal d’équipes (Lille, Nice, Monaco, Lyon, Marseille, ndlr) jusqu’à la fin de saison. Nous, on s’était un petit peu mis en difficulté avec la contre-performance contre le Havre (1-2), ici. Et donc, ce match était forcément encore plus important et décisif, parce qu’en cas de défaite, on pouvait être à 5 points, ce qui faisait beaucoup. En gagnant, on repasse devant. Même si c’est que la 23ème journée, il était important de le faire. On l’a fait avec plutôt de bonnes intentions en première mi-temps, une bonne mi-temps. Et on a beaucoup, beaucoup souffert en deuxième mi-temps face à une très belle équipe.

On a montré des vertus un petit peu différentes de celles qu’on montre d’habitude, mais elles me plaisent aussi énormément.

C’est-à-dire ? On a su être solides, on a su être solidaires, efficaces défensivement et surtout, on a su tenir un résultat, ce qui, parfois, nous a coûté très cher en fin de match. Et face à une très, très belle équipe, ce n’était pas évident de le faire. On avait un groupe avec des retours, bien sûr, mais avec des joueurs qui n’étaient pas tous à 100%, à la fois ceux qui ont débuté, mais aussi ceux qui étaient sur le banc. Donc, ça rehausse encore, je pense, notre performance.

Cette résistance en fin de match, à quoi vous attribuez ce changement de cap, cette plus grande maîtrise sur ces moments faibles ?

C’est difficile de l’analyser comme ça tout de suite après le match. Je pense qu’on a su rester très, très bien organisé. Peut-être que le profil des joueurs qui ont terminé la rencontre, puisqu’on a fini avec beaucoup de milieux de terrain et beaucoup de milieux de terrain défensif, a aussi bien aidé notre défense. Et finalement, même si on n’a pas eu beaucoup la possession, on se rend compte qu’on n’a pas concédé énormément d’occasions très, très nettes en deuxième mi-temps.

J’aurais préféré aussi, et j’aurais aimé qu’on utilise mieux le ballon lorsqu’on l’a récupéré en deuxième mi-temps. On leur a rendu beaucoup trop facilement en se précipitant ou en s’affolant un petit peu. Mais en tout cas, ça montre qu’il y a une progression parce que c’est peut-être un match qu’on n’aurait pas gagné il y a quelques mois.

Est-ce que c’est une corde supplémentaire à votre arc ce nouveau dispositif tactique, le fait de terminer une rencontre avec autant de milieux défensifs ?

Oui, après ça a été un petit peu forcé sur ce match, puisque comme je vous l’ai dit, on avait beaucoup de joueurs absents ou qui n’étaient pas à 100%. Osame Sahraoui a déclaré forfait au dernier moment. On avait les retours d’Ethan (Mbappé) et de Matias (Fernandez-Pardo), mais qui n’avaient pas joué depuis longtemps. On a toujours l’absence d’Edon (Zhegrova) et de Rémi (Cabella) aussi dans ce secteur-là.

Donc, il a fallu s’adapter et c’est là où je veux tirer un grand coup de chapeau à mes joueurs. Parce que, par exemple, Ngala’ (Mukau) a joué à un poste inhabituel. Il s’est très bien adapté. Ceux qui ont joué à leur poste ont aussi su compenser. On a la chance d’avoir un groupe, et je l’ai souvent souligné, avec un bon état d’esprit et c’est peut-être aussi ce qui a fait la différence pour garder ce résultat en deuxième période.

Lors du match aller, contre Monaco (0-0), vous aviez considéré que votre équipe n’avait pas assez produit. Que pensez-vous de votre match sur ce plan ? Avez-vous évolué vous aussi, en étant plus prudent en deuxième période ?

Oui, je pense qu’il faut aussi savoir le faire. On ne peut pas toujours être beau et gagner. Il faut savoir gagner avec d’autres vertus. Même si, encore une fois, en première mi-temps, il y a eu de très, très bonnes choses. Mais je pense aussi que les circonstances, avec tous les blessés, les joueurs qui n’étaient pas à 100 % pour jouer ce match, pour le débuter ou pour rentrer, ont fait aussi que ça nous a donné un peu cette physionomie en deuxième mi-temps.

Il faut aussi souligner la qualité de l’adversaire. C’est certainement une des équipes, ici, nous a posé le plus de problèmes dans la maîtrise technique, dans le pressing, dans l’impact athlétique. Donc, c’est aussi l’adversaire qui nous a obligés à jouer différemment. Mais ce qui est important et intéressant, c’est qu’on a su répondre à ça, qu’on a su résister à ça. Ce qui n’était pas forcément le cas, parfois, auparavant.

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