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« Je me souviendrai toute ma vie de tout ça », les confidences d’Olivier Létang sur le retour de Nabil Bentaleb (LOSC)
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De retour à l’entraînement jeudi, Nabil Bentaleb apparaissait en conférence de presse ce vendredi aux côtés du président du LOSC, Olivier Létang. Ce dernier est longuement revenu sur les derniers mois vécus par son protégé, sur l’aventure commune traversée.
C’est une habitude. Ce type de conférence de presse débute par une introduction tenue par Olivier Létang, ravi de retrouver les journalistes ce vendredi.
C’est beaucoup d’émotions d’être devant vous aujourd’hui. Il y avait beaucoup d’émotions le 20 juin (deux jours après l’incident, ndlr), quand Nabil s’est réveillé de la situation dans laquelle il était. Et à partir de ce moment-là, quand il s’est réveillé, on avait le même son de cloche qui était que c’était impossible, que ça n’arriverait jamais. Jamais un sportif professionnel n’a rejoué en France après qu’il ait vécu ce que Nabil a vécu ou d’autres ont vécu. Il y a ensuite eu un long parcours, un très long parcours.
Je me rappelle la première visioconférence que l’on a eue au mois de septembre, avec un groupe d’experts. Il y avait des cardiologues néerlandais, belges, suisses et français, puisqu’on avait souhaité être totalement transparents avec les membres de la commission médicale de la Fédération française de football. On a embarqué toutes ces personnes-là dans une aventure dont on ne connaissait pas l’issue. Dès le début, on a tous dit que le plus important était la santé de Nabil. Il avait survécu à ce qui s’était passé le 18 juin. On voulait qu’il soit préservé. On a été très clairs en disant que le plus important, c’est sa santé. S’il y avait eu une alerte, la moindre petite alerte, on aurait tout arrêté. Il y avait cinq étapes, avec deux étapes qui étaient plus problématiques, généralement plus propices aux alertes. C’est pour ça qu’il y a eu des hauts, des bas, il y a eu des moments un peu plus compliqués. Mais Nabil n’a jamais lâché.
Je tiens aussi à lui tirer un vrai coup de chapeau, parce que ce n’était pas simple. Il a passé beaucoup de temps à Amsterdam. Il a passé beaucoup de temps à travailler, parfois seul juste avec un membre du staff médical. Mais ça a été effectivement un long processus, avec une attente sur une décision qui n’était pas simple. On voulait être les pionniers. On avait ce rêve. Je l’avais déjà évoqué au nom du club, c’est que Nabil rejoue avec le maillot du LOSC chez nous. C’est quelque chose qui est possible aujourd’hui.
Je tiens aussi à remercier tous ceux et toutes seules qui ont contribué à ce qu’on arrive à cette issue positive, y compris les membres de la Commission fédérale de la Fédération française de football, parce que pour eux aussi, c’était une décision qui, à mon avis, n’était pas simple. Je suis, nous sommes très, très heureux, émus que Nabil ait pu reprendre l’entraînement collectif avec tous ses copains hier. Et je peux vous assurer que pour y avoir assisté, Nabil est en pleine forme.
Pouvez-vous revenir un petit peu sur le processus qui a été mis en place ? A quel moment il a été mis en place ? Qui l’a mis en place ?
Alors en fait, c’est Nabil qui avait la clé. Il a d’abord fallu le laisser récupérer. À ce moment-là, on ne sait pas ce qui va se passer. L’important, c’était qu’il soit vivant. À partir du moment où Nabil, lui, se sentait bien dans sa vie au quotidien et qu’il a décidé de vouloir, en tout cas avoir l’espoir de pouvoir reprendre la compétition. À ce moment-là, on s’est dit qu’est-ce qu’on fait ? C’est quoi le chemin ? L’idée, ce n’était pas de réinventer la roue. Mais on a discuté avec Nabil.
On voulait le faire avec un pôle d’experts. On savait que le processus était long. Il y avait cinq étapes de chaque fois, quatre à six semaines. On était extrêmement suivi. Il est monté en charge et en puissance. Nabil a bien vécu ça avec la reprise, avec ses doutes, ses incertitudes. Et puis finalement, on est arrivé à l’étape numéro trois, qui était au mois de décembre. A partir de ce moment-là, on a commencé à dire qu’on allait pouvoir soumettre le dossier. On avait suffisamment d’éléments.
A partir du moment où on avait avancé et qu’on avait embarqué quelqu’un de la Commission (de la FFF, ndlr), c’était logique de tout transmettre et de demander à la Commission médicale de la Fédération s’ils autorisaient ou pas. Ce qu’on a fait entre le 10 et le 15 janvier. Et puis après, on trépignait, on était impatients, on attendait.. jusqu’à ce qu’on ait effectivement cette décision positive.
Qu’est-ce qui a fait changer d’avis la commission médicale ?
toujours difficile de savoir ce qui a fait pencher la balance. En tout cas, il y a eu une détermination folle et l’idée d’être des pionniers, tout en préservant bien évidemment la santé de Nabil. Le fait de travailler avec un groupe d’experts qui avaient déjà vécu une situation qui n’était pas exactement la même, mais similaire, avec des choses très rationnelles, avec une montée en puissance.
Et à partir du moment où les deux premières étapes se sont bien passées. On avait quand même beaucoup d’espoir finalement. Parce qu’après, on avait éliminé tous les risques parce que si les deux premières étapes étaient passées, généralement les problèmes aussi. Et après, ça a été aussi un travail de confiance. C’est aussi pour ça qu’on a souhaité mettre un représentant de la commission médicale de la Fédération Française de Football dans le groupe pour être totalement transparent dès le départ et les embarquer avec nous s’il y avait des questions. Après, on n’est pas médecins, on n’est pas cardiologues, ce n’est pas nous qui avons donné le feu vert. Et donc, il y a eu beaucoup d’échanges, ça a été long.
On n’était pas tenus informés des détails. On a su quasiment au dernier moment que ce serait un go. C’était logique de peser tous les éléments en limitant quasiment totalement le risque de nouvel accident. C’était normal que toutes les personnes qui allaient donner ce feu vert prennent un maximum de garantie pour que tout se passe bien. C’est pour ça que ça a été très long.
Qu’est-ce que cela vous a appris ?
Quand on est à l’extérieur comme ça, on se rend compte que cette activité est extraordinaire. Et quand on est joueur, parfois on se dit on râle quand on doit aller s’entraîner, quand on ne joue pas assez… Quand on est à l’extérieur comme Nabil, ne sachant pas s’il allait pouvoir revenir, ça démontre encore une fois que quand on est dedans, il faut en profiter.
J’aime beaucoup la phrase de Churchill : « L’histoire me sera favorable car j’ai l’intention de l’écrire ». Elle est peut-être un peu arrogante, mais notre histoire, Nabil a écrit son histoire. Et aujourd’hui, je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais c’est un moment très particulier. Personnellement, moi, cette aventure, je m’en souviendrai toute ma vie.
🆕 "Pas une décision prise à la légère", les déclarations et explications de Nabil Bentaleb (LOSC) pour son grand retour
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— Le Petit Lillois + (@LPLPlus) February 14, 2025
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