Jean-Michel Larqué (Rothen s’enflamme) : « Olivier Létang était dans son droit de demander des garanties » avant OM – LOSC

Avant de se déplacer à Marseille, Olivier Létang avait fait part de son inquiétude dans la presse, réclamant des garanties sur le dispositif de sécurité mis en place pour accueillir sa délégation et ses supporters. Une prise de position critiquée par certains, que défend Jean-Michel Larqué sur RMC.

Dimanche soir, l’Olympique de Marseille devait recevoir l’Olympique Lyonnais pour qu’un Olympico clôture la deuxième journée de Ligue 1 Uber Eats. Un match qui n’a finalement pas eu lieu suite aux incidents survenus aux abords de l’Orange Vélodrome. Le bus des Gones a été caillassé, blessant Fabio Grosso au visage, tout comme ceux de leurs supporters, dont certains ont été blessés avant d’atteindre l’enceinte marseillaise. C’est suite à ces scènes de chaos que la rencontre a finalement été reportée. Quelques jours plus tard, soit ce samedi 04 novembre à 21 heures, c’est au LOSC de se déplacer dans la cité phocéenne. S’il ne s’agit pas là d’une affiche comparable, l’inquiétude naissait à Lille, poussant sa direction à demander des garanties vis-à-vis d’un dispositif de sécurité renforcé, sans quoi la délégation lilloise serait prête à ne pas se déplacer.

Une prise de position relayée dans L’Equipe par le biais de propos tenus par Olivier Létang, président du LOSC, qui a parfois fait l’objet de vives critiques, notamment à Marseille. Tout aussi bouleversé par les récents événements, Jean-Michel Larqué a tenu à prendre la défense de la formation nordiste lors d’une intervention sur les antennes de RMC dans l’émission Rothen s’enflamme : « On lui fait un procès d’intention. Il (Olivier Létang) doit prévenir de ce qu’il s’est passé il y a quelques jours. Tout simplement parce qu’il est inquiet pour ses joueurs, pour ses supporters… Ce qu’il s’est passé pendant et après n’est pas très rassurant. Les gens peuvent être fous furieux quand il y a de l’animosité entre deux clubs. Quand il n’y a pas d’animosité, vous enlevez juste le furieux. Ceux qui sont capables de faire ça sont quand même fous. Ceux qui sont capables de faire ça au bus de Lyon peuvent le faire au bus de Lille puisque leur quotient intellectuel est ce qu’il est », a déclaré l’ancien footballeur professionnel avant de poursuivre : « Il est dans son droit de demander des garanties. Il a le droit d’être inquiet sur les déclarations des autorités. Le dernier caillou n’avait pas encore atteint les bus, le premier point de suture n’avait pas été posé à Grosso que j’entendais déjà certains dire « c’est pas notre faute ! On avait fait les choses bien ! » Mais quand vous entendez « on a fait les choses bien » et qu’on s’en sort avec des bus caillassés, imaginez si vous leur demandez de faire les choses mieux… Mais qui te protège si ce n’est pas la Ligue, le gouvernement ou les deux en même temps ? », concluait-il ainsi son plaidoyer.

Dans tous les cas, à l’heure où ces lignes sont écrites, le débat semble avoir été clôturé. Par le biais d’un communiqué, le LOSC a confirmé que sa délégation et ses supporters se déplaceront bel et bien à Marseille, à l’Orange Vélodrome. La direction du club a été rassurée par les « mesures exceptionnelles » qui allaient être mises en place pour les accueillir au cœur de la cité phocéenne. Selon les informations publiées par la rédaction de RMC Sport dans la soirée, ce dispositif de sécurité renforcé concernera d’abord l’horaire d’arrivée des supporters lillois qui sera avancé, « quitte à les faire attendre dans une zone protégée » tandis que le trajet des bus sera réajusté. Le but étant d’éviter que les Olympiens et les Lillois ne se croisent aux alentours du stade. En parallèle, les forces de l’ordre seront présentes en nombre, mobilisées de façon plus conséquente que pour un OM – LOSC traditionnel. L’ensemble du dispositif sera amené à être poursuivi dans la durée, afin d’éviter tout nouvel incident aux abords de l’Orange Vélodrome. Des réunions sont encore prévues dans les prochaines heures, mais aussi dans les prochains jours, afin de mettre en place un plan d’action efficient pour les rencontres à venir, notamment sur la scène européenne.