« Au bon endroit, au bon moment », Lucas Chevalier revient sur son explosion soudaine avec le LOSC

Indiscutable dans les cages lilloises, Lucas Chevalier revient sur une ascension soudaine. Il estime avoir été « au bon endroit, au bon moment. »

Lucas Chevalier a franchi les caps un à un au sein du centre de formation du LOSC, à tel point qu’il a rapidement nourri les plus grands espoirs des supporters lillois. Envoyé en prêt du côté de Valenciennes, où il a brillé avec 31 apparitions toutes compétitions confondues, il s’est aguerri avant de faire son retour au Domaine de Luchin pour prétendre à une place plus importante. Mis en balance avec Léo Jardim par Paulo Fonseca, il a profité des erreurs répétées de son coéquipier et concurrent pour s’imposer dans les cages nordistes. Pour sa première, il a marqué les esprits à l’Orange Vélodrome et s’est soudainement retrouvé propulsé dans la peau d’un titulaire en puissance. Une ascension fulgurante qu’il tente d’expliquer dans un entretien exclusif accordé au journal L’Equipe.

S’il est conscient de ses qualités intrinsèques, le jeune portier de 21 ans sait pertinemment que sans un soupçon de chance, il n’aurait peut-être pas pu vivre une telle éclosion : « En fait, pour faire sa place à ce poste, il faut certes beaucoup de qualités, mais aussi de la chance. C’est-à-dire se retrouver au bon endroit, au bon moment, avec un attaquant qui te met la bonne frappe pour briller. Parce que s’il te met trois minasses en pleine lucarne à ton premier match, ça ne change rien à tes qualités mais on ne parle jamais de toi. Moi, j’ai eu la chance d’avoir un match référence très vite, à chaque fois qu’on m’a fait confiance. Avec Valenciennes, c’était à Dijon, on gagne 1-0 (le 24 septembre 2021) et je fais un festival. Pareil avec Lille, à mon troisième match contre Lens, on gagne encore 1-0 (le 9 octobre dernier) et je sors tout. […] J’ai eu les bons ballons à arrêter aux bons moments. Ça te donne une impulsion de confiance, tu prends de la crédibilité auprès de tes coéquipiers, du coach, des supporters, et après, tu surfes là-dessus. »

Désormais solidement ancré à son poste, il estime que les regards ont changé autour de lui. En prenant en assurance, il a définitivement marqué les esprits, tant chez les supporters qu’aux yeux des experts du ballon rond : « Oui car quand tu t’imposes dans une équipe, tu vois les gens te regarder différemment. Tes coéquipiers, les supporters, et même parfois des membres de ta famille ! Dans le foot, je ne sais pas si c’est triste à dire ou non, mais tu gagnes le respect sur le terrain. Si tu n’es pas bon, tu n’es pas forcément respecté. C’est triste, mais tu es un peu solo, il faut être fort. Quand tu deviens important, que tu rapportes des points, même tes liens humains dans le vestiaire évoluent. On t’intègre un peu plus… C’est le foot », a-t-il conclu.