
Alors là, celle-là, difficile de l’imaginer avant la rencontre. Difficile encore de l’accepter après. La pire défaite de l’histoire du club était sous nos yeux, dimanche soir, à la Décathlon Arena. 7 buts à 1, un score qui dépasse celui du tennis, et qui rappelle de mauvais souvenirs aux Brésiliens, éliminés de leur Coupe du Monde par les Allemands et par le même résultat en 2014. Un séisme pour tout un pays, mais qui a très peu à voir avec la défaite d’hier, même en termes d’émotions. Parfois, on pourrait être sévère avec le LOSC et ses joueurs, d’autres fois, la place est à l’optimisme et à l’apaisement. Depuis dimanche soir, le sentiment est partagé.
Dans la tête des supporters lillois, tout s’emmêle. Entre déception intense de voir son club se faire humilier, et fierté du courage de son équipe et de son meneur d’hommes. Paulo Fonseca l’avait dit, il n’allait pas renier son style de jeu pour cette rencontre. Il voulait que son équipe attaque et joue comme à l’accoutumée. Un choix assumé par l’intéressé avant et après la rencontre, dont il faudra rediscuter. Mais partons du départ. Cette soirée partait sacrément mal non ? Un attaquant en moins, qui avait l’occasion de briller pour la première fois avec le LOSC, mais qui a préféré faire briller les instituts nocturnes de la ville. Outre cette mésaventure, nous apprenions juste avant la rencontre que l’offensif phare de ce début de saison, Rémy Cabella, avait ressenti une gêne après l’entraînement de la veille et n’était pas de la partie. Avec deux joueurs en moins, les possibilités sont moindres pour Fonseca. Et pendant la partie, la qualité offensive des deux équipes a contrasté et les absences se sont fait (aussi) sentir.
Avec Gudmudsson, Yazici, David et Bamba, l’efficacité n’a pas été de mise, mais un seul est un vrai finisseur. Alors qu’au PSG, tout était huilé, parfait et travaillé comme la combinaison flashée sous la barre des huit secondes trente, qui annonçait un orage violent à venir pour les Nordistes. Du stade ou de la télé, on avait l’impression d’avoir une équipe en apesanteur, face à une autre, qui jouait simplement à son niveau. Pour rappel, les Dogues jouaient face à Ramos, Verratti, Mbappé, Neymar et Messi pour ne citer qu’eux. Ces joueurs-là, bénéficiant d’une préparation optimale, d’une motivation à bloc avec la Coupe du Monde et d’un coach qui sait leur parler : difficile de faire le poids derrière. Surtout si la tactique reste assez offensive avec un bloc assez haut et un pressing élevé. Ça, c’était le pari de Paulo Fonseca, qui voulait jouer comme à son aise. Mais avec une telle armada en face, difficile de ne pas envisager une autre solution que l’adaptation. C’est un point de vue qui se respecte, comme celui de trouver le technicien courageux d’avoir respecté son football et son discours depuis son arrivée sur les bords de la Deûle. Globalement, loin est l’idée de vouloir imaginer une suite mauvaise pour le club, mais cette défaite fait très tache, pour les têtes, pour les supporters et aussi pour l’image du club, en France et à l’international. L’importance du rebond est énorme, et il commence à Ajaccio, ce week-end, ou une défaite pourrait tendre à rendre difficile une saison qui avait commencé avec des sourires.
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