Lopez : « Nous misons beaucoup sur l’intelligence artificielle et nous sommes en avance sur la concurrence »

Dans un entretien pour ESPN, Gérard Lopez révèle les points forts de son club et revient sur ses ambitions…

« Nous avons des entraîneurs, scouts, analystes et cadres très efficaces qui travaillent ensemble, et nous savons qu’ils sont vraiment talentueux parce que d’autres clubs essaient constamment de les embaucher. […] Là où nous agissons vraiment différemment, ce sont sur les outils qu’ils utilisent. Cela nous donne un avantage supplémentaire : ils ont accès à une technologie que personne d’autre ne possède. Nous misons beaucoup sur l’intelligence artificielle et nous sommes en avance sur la concurrence.

Les avantages ? Un joueur, en plus d’être talentueux, doit s’adapter à son environnement. Nous utilisons donc l’intelligence artificielle pour nous aider à analyser ces données. Lorsqu’on a une certaine quantité de joueurs repérés, les points de données et les combinaisons de joueurs peuvent jouer un rôle clé dans la différenciation. Nous recherchons des valeurs associatives, plutôt que de simples talents. […] Derrière ces technologies, il faut aussi des personnes talentueuses pour interpréter et repérer ce que les statistiques ne montrent pas. La combinaison des deux (talent et outils) nous permet d’être efficace.

L’instabilité de l’effectif ? Si le choix est mauvais, nous nous débarrassons des gens. Si nous réussissons bien, ils se débarrassent de nous et se tournent vers un emploi mieux rémunéré, un plus grand club ou de meilleures opportunités. C’est pourquoi le modèle pour nous doit être progressif. Nous trouvons des joueurs talentueux et nous savons que nous ne pouvons pas les garder trop longtemps, alors nous essayons de vendre au bon moment et nous nous assurons d’en avoir assez pour faire grandir notre club.

Cet été, j’aurais pu vendre au moins six joueurs pour beaucoup d’argent. Mais je pouvais aussi me permettre de les conserver et de dépenser pour un montant record. Seul le PSG a plus dépensé que nous. Celui qui dit que notre modèle ne vise qu’à vendre n’a pas regardé les chiffres. Des gars comme Yusuf Yazici, Renato Sanches et Victor Osimhen sont des joueurs que nous voulons garder non pas pour un an, mais si tout va bien pour deux ou trois. Et finalement, si j’ai un joueur vraiment de renom, comme le prochain [Eden] Hazard ou [Nicolas] Pépé, et si l’équipe est là où je veux qu’elle soit, c’est à dire en haut du tableau, je vais les garder. Mais aujourd’hui, je ne peux pas. Je suis encore en phase de construction. »

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