Football
Droits TV – Ligue 1 : La réélection de Vincent Labrune, le choix DAZN et sa clause de sortie expliqués
Grand énigme de l’été, le feuilleton des droits TV de la Ligue 1 a cristallisé toutes les tensions. Président de l’OGC Nice, Jean-Pierre Rivière a récemment brisé la glace sur ces nombreux sujets dans un entretien accordé à La Chaîne L’Équipe.
Il y avait une multitude de questions, parfois véhémentes, et aucune d’entre elle n’a été snobée. Au cours de la trêve internationale de ce mois d’octobre, Jean-Pierre Rivière, président de l’OGC Nice et représentant des présidents au sein du Conseil d’Administration de la LFP au même titre qu’Olivier Létang, a justifié les choix pris par le football français ces derniers mois, de l’arrivée de la plateforme britannique DAZN à la réélection de Vincent Labrune, sur le plateau de La Chaîne L’Équipe.
Le choix DAZN et la chaîne
On a tous fait des erreurs. Mais je me souviens d’un Conseil d’Administration où on nous dit qu’on ne fera rien avec DAZN. Et dans une autre réunion, on a commencé la réunion à 10 heures, et à 11 heures, on nous a présenté des tableaux avec la nouvelle chaîne à créer par la LFP. En nous disant : si à 18 heures on ne se positionne pas, le deal s’arrête. C’était 15 jours avant qu’on signe. On ne pouvait pas prendre une décision aussi rapidement sur un sujet aussi important. Le deal a donc été repoussé. On a ensuite organisé une réunion à Londres avec le propriétaire de DAZN. On était donc dans une situation où on avait : soit 400 millions d’euros, soit -25 millions d’euros. Car quand vous démarrez une chaîne, vous devez mettre les moyens des frais de production. Ce n’est pas en un mois que vous pouvez monter une chaîne. L’idée de la chaîne de la LFP est peut-être une bonne idée, mais pour plus tard, pas pour maintenant.
Le produit Ligue 1
Il y a eu un DAZN bashing. On a un partenaire qui a mis 400 millions d’euros. Cela vous semble peut-être faible, mais ils ont mis cette somme. Notre devoir, c’est de les aider au maximum. Pour les aider, il faut qu’on modifie notre produit. Je ne vais pas citer de nom, mais un jour, un entraîneur m’a dit qu’il refuserait toutes les caméras dans son vestiaire. J’ai répondu qu’ils allaient rentrer parce que c’était eux qui les payaient tous. On doit aller beaucoup plus loin que ce que l’on fait aujourd’hui, même si je vais me faire des ennemis en le disant. Vous avez envie d’entendre ce qu’il se passe avec l’entraîneur. Les arbitres, on s’est battus pour avoir des micros sur eux pour plein de raisons. Ce n’est pas un problème de moyens, c’est l’IFAB qui n’a pas voulu. Mais on va le faire et on va y arriver ! On doit donner quelque chose de beaucoup plus fort aux spectateurs. On doit être novateur. Malgré ce qu’on entend, notre ligue ne se porte pas si mal que ça.
La clause de sortie
On a fait un Conseil d’Administration où on a dit qu’on allait essayer d’obtenir une garantie financière de DAZN. Ça a été un combat qui n’a pas été simple à gagner. Certains présidents ont dit que les 400 millions étaient insuffisants et qu’on ne pouvait pas se pénaliser sur cinq ans, donc on a voulu une clause de sortie à deux ans. Le temps d’aller voir un diffuseur et de lui dire qu’il faut nous donner tant d’argent est révolu. Si j’étais diffuseur, je voudrais un produit qui vaut la peine d’être acheté avec les micros partout etc… On doit faire notre révolution.
La réélection de Vincent Labrune
Le système électoral est trop restrictif, trop peu de personnes peuvent se présenter. Vous avez deux candidats qui se présentent, dont l’un au dernier moment qui est rattrapé par la ministre. Cyril Linette est un garçon très bien, mais il ne nous a pas proposé grand chose à l’exception du fait qu’il fallait faire des économies dans le football. Mais on ne l’a pas attendu pour le faire. Il a été faible en propositions, mais son discours – « je suis le meilleur, je vais gagner » – ne m’a personnellement pas plu. J’ai trouvé sa démarche surprenante. On a un autre candidat (Vincent Labrune) qui n’a pas fait que des mauvaises choses, que l’on connaît avec ses qualités et ses défauts, et nous avons décidé de l’accompagner de façon beaucoup plus structuré. On est en collaboration beaucoup plus étroite. […] On aurait eu un candidat qui nous aurait apporté des solutions extraordinaires, on aurait bien réfléchi. Ce n’était pas le cas, donc on se met tous ensemble, et dans la difficulté c’est peut-être là qu’on travaille le mieux. On connaît les défauts et les qualités de Vincent, et on sait que l’on peut travailler de la manière dont on le souhaite.
Interview : Jean-Pierre Rivière,
président de l’OGC Nice
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