N3 – J20 : « Ce n’est pas un match comme un autre… », la réaction de Stéphane Pichot après RC Lens – LOSC

Ce samedi, la réserve du LOSC était en déplacement à Avion, au centre de formation du RC Lens pour un Derby du Nord. Celui-ci s’est malheureusement conclu par une courte défaite (1-0). Au coup de sifflet final, Stéphane Pichot était néanmoins satisfait du contenu.

Quel est le premier sentiment à l’issue cette rencontre, qui aurait peut-être mérité de se conclure par un nul ?

Il y a de la déception parce que l’on a fait un gros match face à une très grosse équipe de Lens qui avait été renforcée. Au-delà de ça, on a été très solide et on a concédé peu de choses. On a une deuxième mi-temps dans laquelle on a poussé. On a eu pas mal d’opportunités, mais on ne va pas au bout de nos idées. On n’arrive pas à revenir dans ce match malgré plusieurs grosses occasions en deuxième. En tant que formateur, on peut être satisfait sur le contenu même s’il en manque dans certains domaines, mais sur le plan comptable, évidemment que c’est une mauvaise opération. Je suis déçu par rapport à ça. Je sais que l’on aurait aimé faire un résultat et je pense que le nul aurait été plus logique sur l’ensemble du match. On a essayé de jouer. On a eu plusieurs belles phases de jeu et on a réussi à les faire déjouer. Je suis frustré du résultat, mais un peu moins du contenu.

Qu’est-ce qu’il a manqué pour faire la différence dans le dernier tier ?

Il nous a manqué de la justesse sur le plan technique. On a eu pas mal de déchets techniques malgré tout. Je pense que le terrain était assez glissant, mais en fait, il nous manque cette connexion dans les trente derniers mètres pour justement, remettre le coup de rein qui fait marquer des buts. On a des opportunités, mais on ne va pas au bout de nos idées. Offensivement, il en manque beaucoup.  On a eu des bonnes phases. Ichem Ferrah a été très bon dans la connexion avec les attaquants, mais il ne peut pas mettre tous les buts non plus. Ce soir, on a pêché dans ce domaine-là ce qui fait que l’on a pas réussi à l’emporter aujourd’hui.

Comment prépare-t-on ce genre de match ? Est-ce un match différent des autres ?

C’est un match comme un autre, mais avec un petit truc en plus quand même. Ce serait mentir que de dire que c’est un match comme un autre. On l’a préparé toujours avec l’optique de jouer, avec de la pression et du pressing. On avait cette volonté là, mais la compétition, c’est quelque chose de différent. On ne savait pas s’ils allaient jouer avec des pros ou pas. Ce que l’on peut dire, c’est que l’on joue plus jeune qu’eux, et ça veut dire que l’on travaille bien. On aspire les jeunes le plus tôt possible et qu’on essaie de gagner du temps. C’est aussi pour cela que parfois on laisse filer quelques matchs comme celui-ci.

Qu’est-ce que l’on apprend quand on est jeune et que l’on dispute un derby face à Lens à l’extérieur ?

Il faut jouer dans ces contextes avec un peu de ferveur et un peu d’importance du résultat dans une formation. Ce que les garçons ont retenu, c’est que certains ont pu jouer contre des garçons de Ligue 1 (Guilavogui, Haïdara, Chavez, Leca). Quand on est un 2005 ou un 2006, c’est intéressant de se frotter à ces joueurs-là pendant 90 minutes. Ce genre de matchs prépare aussi la suite, quand il y a un petit peu de public c’est bien aussi. Cela fait plaisir aux jeunes et ça les motive. C’est une échelle un peu intermédiaire entre les jeunes et les pros, même si on en est encore très loin. Ils avaient hâtes de se confronter à ça, même s’ils peuvent le vivre à l’entraînement. En compétition, ce n’est pas toujours le cas et ils avaient envie de bien faire. Je n’ai pas grand chose à leur reprocher en termes d’investissement et d’état d’esprit. Il nous manque juste ce déclic qu’il faut marquer des buts quand l’on a des temps fort.

C’est un problème qui revient trop souvent à vos yeux ?

Même si on a une attaque performante, on a trop souvent ce déchet dans le dernier tier. C’est la connexion entre les joueurs, la qualité aussi et la prise de confiance. Nous avons quelques blessés également avec par exemple Younes Lachaab qui peut nous apporter ce petit plus, cette accélération et cette profondeur. Cela nous manque beaucoup. On a des joueurs qui sont là, mais certains n’avaient pas joué depuis trop longtemps (comme Dago). Ils savent qu’ils doivent et peuvent faire mieux, mais on va continuer de travailler.