Football
LOSC Féminines : Défaite par l’ASSE, Rachel Saidi vit un jour sans fin

Malgré la présentation d’Amandine Henry à son nouveau public, l’humeur n’était pas à la fête ce samedi. La section féminine du LOSC s’est inclinée face à l’AS Saint-Etienne (1-2). Un résultat décevant pour Rachel Saidi et Gwenaëlle Devleeschauwer.
Rachel Saidi
Toujours prête à analyser une partie, et ce, peu importe le résultat, Rachel Saidi est néanmoins arrivée à nos micros avec le visage attristé par la défaite. Contente de l’état d’esprit affiché, notamment par certaines joueuses alignées qui n’avaient que peu eu l’occasion de s’illustrer, elle pointe néanmoins du doigt certains manques : « On a eu une bonne réaction en début de match, que l’on a bien entamé et où l’on a senti les joueuses concernées. Il a fallu faire deux ou trois ajustements sur le plan défensif, avec notamment notre premier rideau qui n’était pas très réactif. Il y a eu un meilleur état d’esprit sur la première période, je ne peux pas leur enlever ça, elles n’ont pas du tout sous-estimé les Stéphanoises, contrairement à la semaine passée, mais derrière, on concède tôt ce penalty qui nous met un coup derrière la tête. On a des situations que l’on n’arrive pas à concrétiser. C’est un peu décevant, et surtout alarmant parce que c’est la deuxième défaite d’affilée. Il faut s’interroger pour ne plus perdre face à des concurrents directs. On avait surtout l’occasion de creuser l’écart, et on est déçu de ne pas l’avoir fait », a-t-elle ainsi froidement analysé.
Elle a ensuite été lancée sur un sujet peut-être plus complexe, l’incapacité à conserver un avantage depuis le début de la saison. Une mauvaise manie qui s’est répétée à plusieurs reprises, face au Havre AC, à Dijon, à Guingamp, puis enfin ce samedi, contre l’AS Sainat-Etienne : « On a essayé d’étudier ce problème. On a même fait des interventions avec un préparateur mental pour essayer de comprendre tout ça. On a donc bossé sur le sujet, mais aujourd’hui, ça ne paie pas. On mène encore une fois au score, et on se fait repasser devant jusqu’à perdre le match. Ce sont des situations, des souvenirs que l’on a déjà vécus mais qu’on n’arrive pas à modifier. On va essayer de le faire, maintenant, ce qui est décevant, c’est qu’on chute face à des concurrents directs au maintien, ce qui n’est pas très agréable. La saison n’est pas encore terminée, mais il faut encore avancer sur ce point. Je pense que c’est un manque d’expérience dans la gestion de nos émotions. On est peut-être trop dans l’euphorie d’être devant au score et on se déconcentre peut-être inconsciemment, ce qui amène un penalty et des situations dangereuses. J’espère qu’on aura ce déclic », conclut Rachel Saidi, consciente qu’un problème persiste et qu’il faudra vite y remédier avant de perdre trop de points dans la course au maintien.
Gwenaëlle Devleeschauwer
Quelques minutes plus tard, la défenseure centrale a eu des mots quelque peu similaires : « Il y a beaucoup de déception, c’est sûr, d’autant plus à domicile où on ne s’attendait pas à ce résultat là. On est déçu du résultat, mais peut-être aussi du contenu que l’on a proposé en seconde période. Je dirais qu’il nous a manqué de l’efficacité défensive. Offensivement, on n’a pas forcément marqué, mais on a su se créer des situations. Derrière, elles ont été plus ou moins efficaces. C’est la loi du haut niveau. On aborde chaque match avec le plus de sérieux possible. On sait que chaque match est important et aucune équipe n’est à prendre à la légère, on le sait », confie Gwenaëlle Devleeschauwer, poursuivant ses propos : « C’est forcément décevant. Maintenant, il nous reste deux solutions. Soit on se morfond sur ce qu’on a proposé aujourd’hui, et on reste là dessus, soit on se remet au travail pour montrer un meilleur visage face à un concurrent direct la semaine prochaine. On ne sait pas ce que sera fait le weekend prochain, mais on est une équipe composée de compétitrices. On se remettra en question, et on repartira au travail pour pouvoir avancer. »