Le Palais Saint-Sauveur donne des ailes au LMB qui s’envole en demi-finales de Leaders Cup

Mené de sept unités après le match aller, le Lille Métropole Basket a fait le show et renversé Aix-Maurienne sur le parquet du Palais des Sports Saint-Sauveur, dictant sa partition sans trembler.

Au match aller, Aix-Maurienne avait plus que fait douter le Lille Métropole Basket, notamment par le biais d’un Kevin Samuel omniprésent dans la raquette. Sans lui sur le parquet lillois, la formation savoyarde a explosé en vol au deuxième quart-temps pour finir par rentrer bredouille, et ce, malgré trois manches dans la poche (102-79).

Avec sept points de retard, les Red Giants savaient qu’ils devaient frapper un grand coup pour obtenir un résultat positif ce mardi soir. C’est pourtant d’abord sur un rythme de croisière qu’ils ont été malmenés par leurs adversaires. Peu adroits devant le panier, et bousculés dans la raquette, ils concèdent d’abord six pions à rien avant de se réveiller et revenir à égalité quelques instants plus tard (7-7). S’ils ne dictent pas le rythme de cette première manche, les locaux maintiennent l’écart à un maigre désavantage (15-18). Ces débuts compliqués ont conditionné le reste de la partie, permettant au LMB de franchir cran par cran le niveau exigé, et ce, jusqu’à atteindre un niveau inégalé. Dans le deuxième quart-temps, absolument tout a souri aux Lillois, impériaux sur le plan défensif et tout simplement inarrêtables face au panier. Une dynamique notamment lancée par la montée en puissance de Mladen Vujic, dominant sous la raquette comme dans les temps clé, et membre d’un duo de beaux bébés avec Marcus Santos-Silva. C’est ainsi que l’écart s’est peu à peu creusé, devenant tout simplement abyssal (58-29). Les Red Giants étaient déjà au septième ciel à la pause, quand Aix-Maurienne était six pieds sous terre.

Au retour des vestiaires, les spectateurs sur place étaient encore béats suite à ce qu’ils venaient de voir, les Red Giants sont peu à peu retombés de leur nuage pour gérer le reste de la partie. Dans un rythme bien moins effréné, mais soutenu par des cadres décisifs d’une rigueur remarquée, les locaux perdent quelques unités d’avance, sans pour autant dégringoler. Avantage maintenu, il était difficile d’imaginer un autre scénario. Le LMB avait la qualification dans la poche et ne l’a surtout pas lâchée (102-79). Intraitables au Palais des Sports Saint Sauveur, les Lillois retrouvent les demi-finales, là où ils avaient échoué la saison passée. Ils y retrouvent Châlons Reims, formation qu’ils avaient éliminé au stade des quarts de finale lors de l’exercice 2022-23.

Lille : Vujic 25, Meyniel 16, Bourhis 13, Loubaki 13, Santos-Silva 12, Dzellat-Diakeno 12, Lasserre 9, Derammelaere 2, Coutte 0, Eyoum 0.

L’analyse de la rencontre

Emmanuel Schmitt (entraîneur Aix-Maurienne)

Abattu au coup de buzzer, Emmanuel Schmitt a utilisé des mots forts en conférence de presse pour qualifier la prestation de ses hommes : « Je crois qu’aujourd’hui, la meilleure équipe a gagné, très clairement. Maintenant, ce qui paraît hallucinant, c’est que l’on perd ce match de 20 points en ayant gagné trois quart-temps. Il y a des enseignements à tirer de ce match et des joueurs doivent se remettre en question sur beaucoup d’aspects. Il manque de la dureté, de l’intensité, de la rigueur, qui font aujourd’hui que certains ne sont pas à la hauteur de la Pro B, et notamment d’une équipe comme Lille qui est intense et qui peut devenir injouable dans des séquences de jeu rapide si on lui laisse l’opportunité de le faire. […] La deuxième mi-temps est plus en adéquation avec le visage que l’on doit avoir, au respect du jeu qu’on veut produire. Certains ont pris un mur en pleine face, c’est un peu rude, mais il va falloir qu’ils s’y mettent rapidement. Aujourd’hui, il y a des joueurs dont je ne suis pas satisfait. Ils vont devoir se mettre très rapidement au diapason. Sinon on va devoir changer des choses, et vite. […] On sait que gagner à Lille, c’est une performance. On n’a pas été capable de le faire », déclare-t-il, avant de se tourner spécifiquement vers le second quart-temps, le tournant de la rencontre (43-11) : « C’est le black-out total. Tous les joueurs sur le terrain sont passés totalement à côté. Ce quart-temps est vraiment dramatique. Après la première manche, on a pris un tsunami qui est inexplicable, mais qu’il va falloir expliquer. On va devoir en tenir compte pour la suite. »

Maxime Bézin (entraîneur Lille Métropole Basket)

A l’opposé, Maxime Bézin s’est tout simplement régalé, admirant la prestation de ses hommes lors de ses quinze minutes de haute volée, lors desquelles le temps semblait s’être arrêté : « Le deuxième quart-temps a été très abouti sur le plan défensif, ce qui nous a permis d’imposer un rythme très important dans ce match, avec beaucoup de réussite en plus. Je pense que l’on a fait, sur les deux côtés du terrain, un quart-temps de très haut niveau. Il ne pouvait pas nous arriver grand-chose à ce moment-là. 43 points dans un quart-temps, je pense que ça ne met jamais arrivé. Je ne veux pas dire de bêtise, mais ça m’est déjà arrivé de jouer un match en 43 points ici-même, ce soir on a mis autant de points en un quart-temps », lance le technicien lillois, avant de revenir sur les trois manches glanées par ses adversaires : « Il faut reconnaître aussi que cette équipe d’Aix Maurienne nous a embêtés, notamment sur les trois autres quarts temps. Dans le premier, son agressivité offensive nous a gênés. Je pense qu’il y a eu une certaine forme de relâchement, ce qui a fait que l’on n’était pas forcément dans ce que l’on voulait. »