Alessandro Barnaba évoque le nouveau projet du LOSC

Associé de Maarten Petermann et membre de Merlyn Partners, propriétaire du LOSC, Alessandro Barnaba a donné une longue interview à Calcio e Finanza pour détailler le projet sportif et économique au LOSC.

Questionné sur les raisons de l’investissement à Lille et la manière dont ils souhaitaient redresser le club d’un point de vue financier tout en conservant le côté sportif : « Quand on investit dans un club de football, pris dans une situation d’insolvabilité et où sans notre intervention le club n’aurait pas pu terminer le championnat, forcément l’horizon temporel ne peut pas être à court terme. Nous avons eu la chance d’acheter un club qui, bien que financièrement désastreux, était très bien du point de vue sportif, ce qui nous permettait de viser haut sur le terrain (…) Le succès sur le terrain et le succès en dehors du terrain ne peuvent être séparés, et si vous essayez de réaliser l’un sans l’autre, soit vous avez l’argent des cheikhs, soit il devient impossible de le faire. Alors que lorsqu’un équilibre au niveau de la trésorerie est atteint, il devient alors légitime de commencer à regarder la valeur de l’entreprise par le croissance de revenus normalisés, évalués par les revenus de diffusion, les revenus des jours de match et les revenus commerciaux, mais qui excluent les ventes de joueurs. Créer de la valeur par la croissance des revenus normalisés est notre objectif. »

Cependant, si cet aspect est important dans le projet porté par Merlyn Partners, l’italien sait très bien que des ventes de joueurs sont toujours nécessaires pour l’équilibre des clubs français hors PSG : « Notre projet prévoit donc de continuer à avoir une équipe compétitive, qui continue de viser au moins la Ligue des Champions, sans parler de titre, et où la Ligue Europa doit être le strict minimum. Il est cependant évident qu’en France, à l’exception du PSG, aucune équipe n’est en mesure de disposer d’un budget suffisant pour conserver des champions jusqu’à la fin de leur contrat (…) Il ne s’agit donc pas de faire seulement des plus-values, mais aussi d’un besoin en raison de l’incapacité de payer des salaires capables de rivaliser avec les autres ligues européennes. Cela dit, notre objectif est de conserver le plus grand nombre de nos talents, de continuer à en chercher de nouveaux, de tirer le meilleur parti du marché des prêts et d’avoir une équipe capable de rester compétitive au plus haut niveau en France et éventuellement en Europe. »