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Un blocage européen au Stade Pierre Mauroy ?

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Crédit photo : Imago

La réception du Milan AC, le 26 novembre prochain, sera le quatorzième match européen disputé au Stade Pierre-Mauroy. Des Rossoneri, forcément vexés par l’issue du match aller (0-3), ne sont certainement pas l’adversaire idéal pour briser la malédiction lilloise, à domicile, en compétition UEFA.

Un Stade conçu pour les matchs de galas

Le premier match du LOSC au Stade Pierre Mauroy, remonte au 17 août 2012 (en L1 contre Nancy). A l’époque, il reste encore quelques finitions à effectuer, et le lieu sent encore le béton frais. L’enceinte n’a pas encore été baptisée et porte d’ailleurs le nom de « Grand Stade Lille Métropole ». Les supporters poussent néanmoins un « ouf » de soulagement, après plus d’une décennie à attendre un stade digne du renouveau du club.

Le 29 aout 2012, ce stade flambant neuf accueille sa première affiche européenne. En effet, les Dogues y disputent un barrage retour de Champions League, contre Copenhague. Défaits à l’aller 1-0 chez le vice champion danois, les lillois réussissent à faire leur retard et arrachent la qualification en prolongation (2-0). Le président Michel Seydoux parlera « d’une victoire à 15 M€ », puisqu’elle permet au club de retrouver la lucrative phase de poule de C1, pour la deuxième saison consécutive.

Cependant, huit longues années plus tard, cette victoire reste la seule du LOSC dans son Grand Stade. Cette infrastructure, construite pour les matchs de galas, a davantage vibré pour les équipes de France de tennis (finale Coupe Davis 2014, 2017 et 2018), de basket (finale de l’Euro Basket 2015), de handball (Mondial en 2017) ou de volley (Mondial 2018)… qu’au rythme des exploits lillois sur la scène européenne.

 

Un Stade Pierre Mauroy, pourtant devenu forteresse en Ligue 1 

En Ligue 1, le LOSC présente un bilan de 82 victoires, 39 nuls et 32 défaites à domicile depuis l’inauguration d’aout 2012. Ce ratio de 1,86 points par match est respectable, mais il paie les quelques saison difficiles avant et après la revente du club de Seydoux vers Lopez. Et notamment les exercices 2016/17 (11ème de L1) et 2017/18 (17ème).

En effet, en isolant les résultats depuis aout 2018, on observe que l’enceinte est devenue une véritable forteresse en championnat. Sur cette période, les hommes de Christophe Galtier tournent à plus de 2 points par match à domicile (2,30 exactement) et n’y ont perdu que 4 rencontres (contre Monaco, Paris, Marseille… et Toulouse).

 

Un malaise Européen dans ce Stade ?

Comme évoqué en introduction, les lillois n’ont gagné qu’un seul de leurs 13 matchs disputés boulevard de Tournai à Villeneuve-d’Ascq. Qu’ils soient de prestige (Bayern, Valence, Porto, Chelsea, Ajax…) ou moins huppés (Borisov, Krasnodar, Zurich), tous les adversaires ayant succédé aux éclaireurs de Copenhague ont ramené au moins un point, de leur déplacement dans le Nord.

Notons par ailleurs, qu’en raison du remplacement de pelouse ayant suivi l’Euro 2016, le LOSC a été contraint de faire un court retour au Stadium cet été là. Disputant un tour préliminaire d’Europa League (1-1 contre les azéris du FK Qabala), sans réussir à se qualifier au retour à Bakou.

On ne peut pas clairement parler de « malaise » à domicile, car à l’extérieur, le bilan européen n’est guère plus reluisant depuis 2010 (et le déplacement à Anfield). En effet, avant la victoire à Prague (4-1), le 22 octobre dernier, les lillois restaient sur 3 victoires et 6 nuls lors de leurs 22 derniers déplacements européens. Cette année, la tendance semble enfin s’inverser, puisque les coéquipiers de Yusuf Yazici (actuel meilleur buteur de l’Europa League) sont invaincus et compte 7 points après 3 matchs de poule. Une première depuis… 2009/2010 justement.

 

Deux ratios désastreux

Avec 7 défaites en 13 matchs (pour 5 nuls et 1 victoire), les Dogues ont perdu plus de la moitié des rencontres européennes à Pierre Mauroy. Pire, les lillois ont encaissé le double de buts qu’ils ont réussi à inscrire à domicile (9 pour, 18 contre ce qui fait -9 de goal-average).

 

Sans domicile fixe, les lillois s’en sortaient finalement mieux…

Lors de sa première campagne européenne en 2001, le LOSC doit s’exiler à Bollaert pour jouer la phase des poules de Champions League. Le vieillissant Grimonprez-Jooris n’étant pas homologué par l’UEFA pour disputer cette compétition. S’en suivront, une dizaine d’années de tergiversations, entre un projet Grimonprez-Jooris II, finalement abandonné et plusieurs recours contre le Grand Stade.

Il faudra attendre jusqu’au 17 décembre 2009 pour que le permis de construire du futur parc de la Borne de l’espoir soit enfin ratifié par les maires de Villeneuve d’Ascq et de Lezennes. Paradoxalement, les Dogues étaient plus efficaces en Europe lors de cette période de flou, où ils étaient considérés comme « sans domicile fixe ».

De 2001 à 2012, le LOSC a ainsi été contraint de recourir à quatre stades différents, pour jouer ses rencontres de compétition UEFA :

  • 27 fois au Stadium Nord (devenu Stadium Lille Métropole) : Avec seulement 3 défaites (contre l’Inter, le Sporting Lisbonne… et Auxerre), le ratio de points par match y est de 2,2. Les lillois y réalisent souvent des prestations solides, battant plusieurs habitués des joutes européennes : Liverpool, Fenerbahçe, le Shakhtar, ou le FC Séville (par deux fois).
  • 7 fois au Stade Félix Bollaert : Malgré la rivalité entre supporters, Gervais Martel, le président lensois loua par deux fois son stade aux lillois. Les Dogues ont donc joué plus de matchs de Champions League à Bollaert, que le RC Lens lui-même (6 matchs). A ce jour, c’est dans l’écrin Sang & Or, que le LOSC a disputé son unique huitième de finale de Champions League (2006/07)
  • 6 fois à Grimonprez-Jooris : L’ancien stade du club, basé à proximité de la « reine des citadelles » de Vauban, aura tout de même eu la chance d’accueillir les matchs européens. Face à Parme, Florence ou Dortmund en 2001/02, puis lors de la Coupe Intertoto à l’été 2002. Ces matchs seront donc surement les seuls rencontres sous l’égide de l’UEFA, qui se seront disputées dans la ville de Lille (intra-muros).
  • 3 fois au Stade de France : Le RC Lens s’étant qualifié en coupe d’Europe en 2005/06, les Dogues s’exilent cette année-là à Saint-Denis, dans le plus grand Stade de l’hexagone (80.000 places). Fidèles aux valeurs de solidité de Claude Puel, les lillois n’y perdent aucun match et ne prennent pas le moindre but !
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