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LOSC ou RC Lens, quel est le plus grand club de la région ?

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Crédit photo : Imago

Ce dimanche 18 octobre 2020, le derby du Nord sera de retour. Les Dogues vont affronter le RC Lens au Stade Pierre Mauroy. Revoici une comparaison complète des deux clubs de la région, avec les dernières informations à jour. 

Le « derby du Nord », une appellation erronée

Avant de commencer, il faut savoir qu’il ne faudrait pas parler de « derby » entre le RC Lens et le LOSC. En effet, dans le football, le terme derby désigne en théorie une confrontation entre deux clubs d’une même ville.

Les exemples de « derby » sont nombreux en Europe, surtout en Angleterre avec Londres (qui regroupe les clubs comme Chelsea, Arsenal, Tottenham, Crystal Palace, West Ham…), mais aussi dans d’autres villes européennes comme Glasgow, Rome, Milan, Barcelone, Madrid, Séville, Lisbonne, Bruges, Prague, Bucarest ou Moscou…

En France, la règle du « Une ville = Un club professionnel » a longtemps prévalu. Loïc Ravenel, dans sa thèse Géographie du football en France (1998, Editions des PUF), expliquait : « Cette situation renvoie à l’organisation du sport français […] municipalisé depuis les années 1960. Les mairies préfèrent privilégier un seul club de football, ou bien se diversifier avec plusieurs sports différents, au lieu de se disperser dans plusieurs clubs de football ». Ainsi, en raison de cet héritage administratif et pour des raisons sportives, la France ne compte pas de derby célèbre (au sens propre du terme). On peut tout de même en trouver deux en Corse quand les clubs de Bastia (Sporting et Borgo) ou d’Ajaccio (Athletic et Gazelec) se croisent dans la même division. Néanmoins, on accepte le terme de « derby régional » pour parler de la rivalité entre deux clubs voisins.

Deuxième erreur dans le terme « Derby du Nord », le nom du département ne devrait pas non plus être associé à la rencontre entre Lille et Lens, puisque seule la ville de Lille est située dans le Nord, son voisin étant dans le Pas-de-Calais.

Pour résumer, les seuls véritables derbies joués dans l’élite à Lille furent les rencontres entre le Lille Olympique et le SC Fives avant la fusion, puisque le quartier de Fives était déjà rattaché à la ville depuis la fin du XIXème siècle. On compte une dizaine de rencontres OL-FIVES entre 1933 et 1939 (en D1 ou Coupe de France).

Malgré la présence de nombreux clubs dans la région ayant connu la D1 ou la D2 (Valenciennes FC, USL Dunkerque, US Boulogne) ou de clubs de l’élite disparus (RC Roubaix, l’Excelsior Roubaix ou l’US Tourcoing), c’est bien le match opposant Lille à Lens qui concentre depuis le plus longtemps la rivalité régionale.

 

Comparatif à 360° entre le LOSC et le RC Lens

Voici une comparaison, la plus objective possible, des 2 clubs sur une quinzaine d’items.

 

Zoom sur l’histoire et palmarès

  • Âge du club et saisons au statut professionnel : avantage Lens

Le Racing Club de Lens a été fondé en 1906 et dispose du statut professionnel depuis 1934 (l’ayant perdu durant une seule année, en 1969/70).

Si l’Olympique Lillois a été fondé avant cette date (en 1902), le LOSC n’en reprend pas l’historique lors de sa fusion avec le SC Fives qui date de 1944. Le Lille actuel ne dispose du statut pro que depuis 1945. Lui aussi a connu une rétrogradation en amateur (lors de la même saison 1969/70)

  • Nombre de saisons en première division : avantage Lille

La saison 2020/21 est la 61e pour le LOSC et la 59e pour Lens. En nombre de matchs joués dans l’élite, le LOSC profite du fait d’avoir connu davantage de championnats à 20 clubs et devance son rival d’une centaine de matchs (2214 contre 2120).

Si l’on compare le nombre de saisons consécutives parmi l’élite, on arrive à 19 d’affilée pour Lens (1950 à 1968) et au moins 21 pour Lille (depuis 2000, série en cours). Par ailleurs, le nombre de saisons consécutives d’absence en D1 s’élève à 5 ans pour les deux clubs : Lens par deux fois (1968-1973, puis 2015-2020), et Lille uniquement entre 1959 et 1964.

  • Nombre de matchs en Europe : avantage Lille

Lille, qui n’avait pourtant joué aucun match sur la scène Européenne avant le XXIe siècle  a récemment doublé son voisin. Le bilan est de 110 matchs (en compétition UEFA) pour le LOSC, contre 92 pour Lens. Dans la compétition reine (la Champions League), le LOSC frôle la cinquantaine de rencontres, quand Lens n’a disputé que 12 matchs.

  • Parcours et exploits en Europe : léger avantage Lens

En Champions League : Lille réussit à se hisser en huitième de finale de C1 en 2007, en battant le Milan AC à San Siro en poule. Autre exploit notable, la victoire au Stade de France face à Manchester United (automne 2005), qui permet aux Dogues de finir devant les mancuniens et d’être repêchés en C3. Malheureusement, depuis le doublé 2011, le LOSC n’est plus sorti d’une seule phase de poule (dernier de leur groupe à trois reprises en 2011/12, 2012/13 et 2019/20)

La plus belle campagne de Lens en C1 s’est jouée après leur titre. En effet, en 1998/99, les Sangs et Or terminent deuxième de leur poule de Champions League. A l’époque, la formule ne qualifie que le premier pour les quarts de finale, le RCL était à deux doigts de figurer parmi les huit meilleures équipes d’Europe. Lors de cette campagne, les champions de France en titre avaient battu Arsenal à Wembley devant plus de 70.000 spectateurs (et non à Highbury, stade habituel des Gunners)

En Europa League (ex coupe UEFA) : Il faut avouer que la demi-finale de coupe UEFA du RCL en 2000 reste une sacré performance. Bien que défaits à l’aller et au retour face à Arsenal (1-0, 1-2), les Lensois avaient écarté Kaiserslautern, l’Atlético Madrid ou le Celta Vigo dans les tours précédents. Il s’agit de la seule campagne lors de laquelle les lensois ont dépassé le stade des huitièmes de finale (atteints à 4 reprises : en 1978, 1984, 1996 et 2007). On dénombre peu d’accidents de parcours, le Racing étant souvent éliminé par le club favori au tirage, et pénalisé par la formule à « élimination directe » qui lui empêcha de cumuler les matchs de poules…

Du coté de Lille, malgré quelques victoires de prestige (contre Séville, Liverpool, la Fiorentina…), le LOSC n’a jamais dépassé le stade des 8èmes de finale en C3 (atteints en 2005, 2006 et 2010). Et compte aussi quelques accidents de parcours (défaite face à Aix-la-Chapelle alors en D2 allemande, un seul point pris en deux matchs face à Krasnodar à l’automne 2014, élimination en tour préliminaire face aux azéris de Qabala à l’été 2016).

En Coupe des coupes : Seul le RCL a joué la Coupe des coupes (4 matchs pour atteindre les 8e de finale en 1976). Le LOSC n’a en revanche pas gagné ses six coupes de France au bon moment, puisque cette compétition n’exista qu’entre 1960 et 1999.

En Coupe Intertoto : Les deux clubs ont gagné une coupe Intertoto. Lille l’ayant d’ailleurs emporté en 2004, alors que Lens (8ème de L1 en 2003/04) devait y participer, mais laissa son ticket disponible (comme l’OM 7ème et Rennes 9ème).

Au ranking : Le meilleur classement des deux clubs au ranking UEFA est identique : 30e pour le RCL en 2000, et pour le LOSC en 2006.

  • Palmarès en France : avantage Lille

Alors qu’il ne peut pas prendre en compte le titre de l’Olympique Lillois dans son palmarès, le LOSC est clairement devant son rival sur cet item au niveau national. En effet, le LOSC est trois fois champion de France (6 fois vice-champion), remporte la coupe de France à 6 reprises (pour 2 finales perdues). Auquel on peut ajouter 5 titres de champions de D2, une finale de Coupe de la Ligue, et deux finales de trophées des Champions.

Malgré ses dix années de professionnalisme supplémentaire, le RC Lens doit se contenter d’un seul titre de champion de D1 en 1998 (4 fois vice-champion) et d’une Coupe de la Ligue en 1999.

  • Joueur le plus capé : avantage Lens

Éric Sikora (590 matchs pour Lens) devance Marceau Somerlinck (433 pour le LOSC). Toutefois Marceau a disputé trois saisons avec le SC Fives avant la fusion. On donnera tout de même l’avantage à Siko’, du fait de sa présence ininterrompu durant près de quarante ans au Racing. L’histoire démarra en 1980 (et son arrivé chez les minimes) et se termina en 2018, lors de son licenciement du poste d’entraineur de l’équipe première.

  • Meilleur buteur du club : avantage Lille

Si Jean Baratte a marqué entre 218 et 228 buts pour le LOSC, le meilleur buteur pour les Sangs et Or culmine à 100 buts de moins (Ahmed Oudjani, 118 buts).

 

Infrastructures et autres sections (jeunes, féminines…)

  • Les stades – Capacité : avantage Lille / Animation : avantage Lens

Le stade Bollaert construit en 1932 est un véritable stade de football (à l’anglaise). Le Racing y réside depuis 1933 et y a joué tous ses matchs de D1, hormis une délocalisation pour travaux à Amiens en 2014/15. Le nom des quatre tribunes font référence à l’histoire du club (Henri Trannin gardien puis dirigeant, Elie Delacourt président de supporter, Max Lepagnot président du district Artois, Tony Marek joueur puis entraineur, Louis Xercès international dans les années 50’)

L’ambiance particulière de Félix Bollaert (renommé Bollaert-Delelis en 2012) constitue un argument récurent chez les supporters lensois, pour se différencier des supporters de la Métropole, jugés « moins fervents ». Que ce soit pour les tifos, clappings ou la fidélité aux couleurs, il faut objectivement reconnaître que Lens reste devant le LOSC. Malgré des années difficiles en Ligue 2, Bollaert fait régulièrement le plein et la moyenne de spectateurs se maintien entre 25 et 30.000 personnes depuis la dernière descente, des scores remarquables pour une ville de 31.000 habitants.

Pour le LOSC, le sujet du stade a souvent été problématique. Si le club réside enfin dans son Grand Stade, il s’agit du cinquième stade différent où il évolue en première division, sans parler des différents exils lors des coupes d’Europe (Stade de France ou Bollaert justement). Le Stade, désormais baptisé Pierre-Mauroy, est récent (inauguré en août 2012), mais n’est pas situé sur la commune de Lille. Enceinte modulable, elle respire moins le football que l’antre du voisin… malgré les efforts du club ces dernières années, comme l’inscription des lettres L.O.S.C sur les sièges et la décoration des espaces VIP aux couleurs lilloises qu’il faut démonter à chaque match. Le seul aspect sur lequel le LOSC peut rivaliser sur cet item est la capacité d’accueil (supérieure à 50.000 places) quand le voisin a vu réduire sa jauge sous les 38.500 en 2013.

Concernant les grandes compétitions jouées dans ces stades, Bollaert l’emporte puisque l’enceinte a accueilli l’Euro en 1984 et 2016, une coupe du Monde de football en 1998 et de rugby en 2007. Si Lille avait accueilli la Coupe du Monde 1938 (notamment un quart de finale joué au stade Stade Victor-Boucquey), le stade Pierre-Mauroy, vu son age n’a pu accueillir que l’Euro 2016… et doit accueillir des matchs des jeux Olympiques 2024.

A noter que moins de 37 kilomètres séparent (par la route) les stades Bollaert et Pierre-Mauroy. Seule la distance séparant les stades de Nice et Monaco esr plus faible (27 kilomètres). Les autres « courts » déplacements l’an prochain seront Nîmes-Montpellier (57 kilomètres) et Lyon-ASSE (70 kilomètres).

  • Le centre de formation : égalité ?

Le Centre Technique et Sportif de La Gaillette (à Avion), inauguré en octobre 2002, devance de 5 ans l’inauguration du Domaine de Luchin, inauguré en septembre 2007. Avant-gardiste en Europe dans la construction d’un centre de vie de haut niveau, Lens s’est rapidement fait rattraper et doubler par le voisin. Le centre lensois est en effet plus petit (22 hectares pour La Gaillette contre 43 pour Luchin). Les montants investis pour la construction sont de 14M€ pour Lens et 19M€ pour le LOSC, même s’il faut ajouter chaque année plusieurs millions de coût de fonctionnement pour chaque centre.

Difficile de juger ensuite la suprématie d’un centre sur l’autre vis-à-vis du retour sur investissement. Si plusieurs « pépites » sont sorties des deux centres, elles ont rapportés d’avantage d’indemnité de transfert du coté du LOSC (Eden Hazard, Benjamin Pavard, Divock Origi ou Lucas Digne pour le LOSC, Raphael Varane, Serge Aurier, Geoffrey Kondogbia, Benoît Assou-Ekotto pour Lens). Depuis plusieurs saisons, l’apport vers l’équipe professionnelle est plus efficace du coté du RC Lens, même s’il faudra observer cela après son retour en Ligue 1.

Les centres de vie servent aux groupes pros et ont attirés de nombreux joueurs, agréablement surpris par la qualité des infrastructures disponibles.  Les complexes ont chacun des points forts que l’autre n’a pas : un terrain synthétique couvert à La Gaillette (le Dôme), alors que, si c’était prévu dans le projet initial, aucun terrain de dispose de tribunes pour les spectateurs, au contraire des Dogues qui y ont accueilli plusieurs matchs de D1F, ou de Youth League.

  • Palmarès des jeunes : avantage Lens

Lens a gagné 3 coupes Gambardella (en 1957, 1958 et 1992) et atteint 5 fois les finales (1979, 1983, 1993, 1995 et 2016). Egalement multiples champions de France dans les catégories U19 (2009), U17 (2012), Cadets (1978, 1981, 1985 et 1986).

Le LOSC a remporté une seule Gambardella (1960), et atteint 2 finales (1955 et 2000). Champion de France Cadets en 1989, le club ne compte pas de titre national dans les catégories U19 ou U17 (malgré une finale en 2019). Grâce à la formule actuelle de la Youth League, les Dogues comptent sept matchs dans cette compétition U19, calquée sur la Champions League, et se hissent en 16ème de finale cette saison (en battant Chelsea ou Valence en poule).

  • Section féminine : avantage Lille

Le LOSC a un peu d’avance sur son voisin concernant la section féminine. Si aucun des deux n’avait fait ce pari très tôt (le championnat de D1 féminine étant pourtant créé dès les années 70’), ils ont chacun choisi d’absorber une section féminine voisine.

Lille a donc absorbé la section féminine du Templemars-Vendeville en juillet 2015. Depuis, cette section a disputé 3 saisons de D2 et 2 saisons de D1, atteignant également la finale de la coupe de France en 2019. Pour Lens, c’est l’équipe féminine d’Arras qui a été absorbée cet été. Actuellement en D2 dans la poule A, le LOSC se classe 4ème (7 points) avec deux matchs de retard et le RC Lens est 7ème (5 points), sans match de retard.

  • Internationaux français : avantage Lille

A travers son histoire, 33 joueurs ont porté le maillot de l’équipe de France alors qu’ils étaient sous contrat avec le LOSC (pour un total de 171 sélections), contre 23 joueurs et 121 sélections en bleu coté RC Lens. A noter que Guillaume Bieganski est le seul joueur à avoir porté le maillot bleu aussi bien en tant que Lillois qu’en tant que Lensois.

 

Mike Maignan est le 33ème joueur sélectionné, suite à son entrée en jeu contre l’Ukraine le 07/10. Le total est donc de 170 pour le LOSC.

 

Finances

  • Balance des transferts : avantage Lille

La période « faste » des clubs n’étant pas la même, les prix du marché n’étaient pas les mêmes pour les indemnités de transferts. Ainsi, le plus gros transfert entrant pour Lens date de cet été et est Seko Fofana, arrivé d’Udinesse contre 10M€. Quant à sa plus grosse vente, il s’agit d’El-Hadji Diouf, parti à Liverpool contre 14,77M€.

Le LOSC l’emporte haut la main sur les ventes ; avec au moins une dizaine de joueurs avec une indemnité de transfert supérieure à celle de Diouf (Pépé 80M€, Osimhen 71M€, Hazard et Leao 35M€, Gabriel 26M€, Mendes 25M€, Boufal et Bastos 18M€, Bissouma et Keita 17M€, Sidibé et Digne 15M€…).

Coté achat, depuis l’arrivée de Gerard Lopez les investissements grimpent et le record sous Seydoux (10M€) a été battu à 8 reprises (David 32M€, Sanches 20M€, Yazici 17M€, Maia 14M€, Osimhen 12M€…).

  • Budget annuel : avantage Lille 

Si Lille affiche aujourd’hui un budget quasiment 3 fois supérieur à celui du voisin Lensois (120M€ contre 46M€), la situation était inversée en 2005 (Lens affichant 68M€ de budget contre 20M€ au LOSC).

Le départ de Michel Seydoux et les montages financiers de Lopez ont mis du temps à convaincre la DNCG (interdiction de recrutement et rétrogradation administrative en janvier 2018, lenteur d’homologation des contrats lors du mercato estival 2018…) et continuent à faire couler beaucoup d’encre. A Lens, on se souvient aussi de l’épisode Mammadov, qui a failli conduire le Racing à la banqueroute en novembre 2014 (l’homme d’affaire azéri prétexta un souci de RIB). Ou l’interdiction par la justice d’accéder en L1, à l’été 2014… mais que le club est « miraculeusement » réintégré par le Comité exécutif de la FFF quatre jours seulement avant le début de la saison 2014/15.

 

Dirigeants

  • Des présidences marquantes : avantage Lens

A Lens, deux présidents sont restés plus de 20 ans à la tête du club. Tout d’abord, Louis Brossard, ingénieur à la Compagnie des mines de Lens, qui tiendra le Racing de 1934 à 1957, permettant notamment au club d’obtenir pour la première fois le statut professionnel. Puis Gervais Martel, dont le double mandat (1988 à 2012 et 2013 à 2017) le place à la tête du RCL durant presque trente ans, récoltant au passage un titre de Champion en 1998, une Coupe de la Ligue en 1999 et deux finales perdues au Stade de France (1998 et 2008).

Du coté du LOSC, le schéma est presque similaire, même si les mandats les plus longs durent une quinzaine d’années. Lille compte un premier président charismatique à l’entrée dans le professionnalisme (Louis Henno de 1944-1959), puis Michel Seydoux qui imitera surement un peu Gervais Martel à sa prise de fonction (développement des espaces VIP, création de Luchin…) et qui récolta lui aussi plusieurs titres (après des années de disette).

  • Des entraineurs marquants : égalité ?

Les entraîneurs marquants à Lens sont Anton Marek (resté 8 ans sur le banc et qui a désormais une tribune à son nom), Arnold Sowinski resté une quinzaine d’année sur le banc et qui fit passer le club de CFA à la coupe d’Europe (dans les années 70’). Daniel Leclercq et Joël Muller, restés moins longtemps à la tête de l’équipe première, ont reçu le trophée UNFP de meilleur entraineur de D1, respectivement en 1998 et 2002.

A Lille, André Cheuva, entraineur de 1946 à 1958, a remporté 5 coupes et 2 championnats pour le LOSC. Même si le belge Georges Heylens a fait un mandat honorable entre 1984 et 1989 (atteignant la demi-finale de coupe de France), il faut ensuite attendre Vahid Halilhodžić pour que le LOSC accède à sa première campagne Européenne. En moins de 36 mois, l’entraineur bosnien fait passer Lille du fond de la D2 à la Ligue des Champions… Son successeur, Claude Puel qui resta 6 saisons à la tête de l’équipe première est également un maillon essentiel dans le LOSC d’aujourd’hui, s’impliquant dans le développement de Luchin et constituant l’ossature de l’équipe que Rudi Garcia amènera jusqu’au doublé en 2011. Quatre entraineurs lillois ont remporté le trophée UNFP de meilleur entraineur : Puel en 2006, Garcia en 2011, Girard en 2014 et Galtier l’an dernier. C’est ce point factuel qui nous permet de départager les deux clubs…

 

Bilan des confrontations

Lens n’est pas l’adversaire privilégié des Dogues, il n’arrive qu’en 6e position (avec 110 matchs) derrière d’autres clubs historiques (St-Etienne, Bordeaux, Marseille, Sochaux ou Monaco). Mais le bilan actuel de confrontations (en matchs officiels) entre le LOSC et le RC Lens est de 110 rencontres, avec 42 victoires lilloises (dont une en finale de Coupe de France), 32 nuls et 32 victoires lensoises.

Particularité notable, les 110 rencontres ont eu lieu dans treize stades différents. Dont 50 fois à Félix Bollaert, 22 fois à Grimonprez et 21 fois à Henri-Jooris. A noter que l’équipe masculine du LOSC n’a pas encore joué dans le Bollaert-Delelis rénové en 2012… (à l’inverse de son équipe féminine). Les 110 derbys masculins se sont disputés dans cinq compétitions : 92 fois en D1, 6 fois en D2, 9 fois en Coupe de France et une seule fois en Coupe de la Ligue… et 2 fois en CFA (lorsque les équipes premières des deux clubs y étaient retrogradés 1969/70).

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1 commentaire

1 commentaire

  1. Prieto

    11 octobre 2020 at 20:06

    Bonsoir. C’est très réducteur de compter l’âge du club de Lille à la fondation purement administrative du LOSC en 1944. En effet, l’ADN du LOSC est à 75% celui de l’Olympique Lillois, fondé en 1902 et à tout jamais le premier champion de France de tous les temps en 1933. Si on cumule, ce qui est légitime, les titres de Lille, Lens est encore plus distancé.

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