Jean-Noël Dusé, le dernier rempart des années 70

Arrivé en 1971 au LOSC, le portier Jean-Noël Dusé a connu les stades Henri-Jooris et Grimonprez-Jooris durant sa carrière de joueur. Après de belles années dans plusieurs clubs français, il revient au LOSC en tant que formateur puis entraîneur des gardiens sous Halilhodzic et Puel.

Jean-Noël Dusé, c’est d’abord six années passées au LOSC en tant que gardien à partir de 1971. Titulaire dans les buts du FC Grenoble dès ses 20 ans, il est sélectionné en équipe de France Espoirs et attire les convoitises du PSG et de Strasbourg. C’est un homme bien connu au LOSC qui va l’emmener dans le Nord. René Gardien, ex-Dogue, qui vient de quitter Grenoble et rejoindre Lille en tant qu’entraîneur, lui conseille le club de Lille. De son jeune âge, il ne parvient pas à s’imposer dès la première saison, barré par la concurrence de Lestringez et Daniel Delangre. L’année suivante, ces deux derniers partent et laissent l’occasion au jeune Dusé de s’exprimer.

Acteur de la renaissance du LOSC

Le début des années 70 est synonyme de renaissance pour le LOSC qui revient de division nationale pour venir s’installer, deux divisions au-dessus, en D1. « Neuneu » dispute 183 matchs pleins avec le LOSC et gagne un titre de D2 en 1973 où il fait partie des meilleurs gardiens et de la meilleure défense du championnat avec seulement 21 buts encaissés (comme l’année précédente avec 26 buts encaissés). Gilles, supporter du LOSC, essaye de s’en souvenir : « Mon premier match à Henri-Jooris à 11 ans avec mon père ! Pas de souvenir précis sur son jeu, mais forcément fier de le voir jouer. Sur ma première rencontre Lille-Rennes, en face, il y avait Marcel Aubour, le gardien de l’EDF vers 1970 ! »

L’équipe du LOSC en 1974. Dusé au fond à droite. Crédit photo : LOSC Médias

Jean-Noël médusé par le changement de stade

Lors de son avant-dernière année à Lille (1974-1975), le dernier rempart lillois, a vécu une extraordinaire série de match sans concéder de but à la maison. En effet, dès le début de championnat, l’OM de Skoblar (1-0), le PSG de Pantelic (5-0), les Verts de Larqué (2-0) et le Monaco d’Onnis (2-0) se sont tous inclinés contre le LOSC sans pouvoir marquer. C’est aussi le cas du Red Star (1-0) et de Sochaux (4-0) les semaines suivantes. Henri-Jooris vit de belles heures avant sa démolition. D’ailleurs, elle est en cours avant le match contre Angers et les vestiaires ont été délocalisés dans des locaux improvisés. Apparemment, ce n’est pas au goût de Dusé qui n’arrive pas à retrouver ses repères et effectuer sa routine d’avant-match. Alors qu’il n’avait encaissé aucun but à domicile en 6 matchs, les ballons trembleront dans ses filets à cinq reprises lors de la rencontre. Résultat, défaite 1-5.

Retrouve une seconde jeunesse au LOSC

« Je l’ai croisé quand il s’occupait de mon fils, gardien au LOSC, gentillesse extrême ! Il habitait carrément dans le stade Grimonprez », se rappelle Gilles. Même constat pour Thierry, autre supporter qui parle d’un « gars extrêmement gentil et attachant », qui a toujours agi « pour le centre de formation à Grimonprez ».

Après avoir traversé dans sept clubs différents, Jean-Noël Dusé arrête sa carrière en 1987 à Béziers. Il revient au LOSC en tant qu’entraîneurs de l’équipe de jeunes. Il va les emmener au sommet en gagnant le titre de champion de France des équipes cadets en 1989. Et après un bref passage chez les Verts, il revient une nouvelle fois à Lille en 1994 en tant que responsable du centre de formation. Résultat, une finale de coupe Gambardella en 2000. L’année d’après, Vahid l’engage comme entraîneurs des gardiens. Il y restera jusqu’en 2007 sous Claude Puel.