Stéphane Dumont : « Le LOSC représente tout pour moi »

Durant un live Instagram avec Le Temple, Stéphane Dumont est revenu sur sa carrière presqu’entièrement lilloise. Sa carrière de joueur, d’entraîneurs, ses objectifs, il s’est livré sans détour. 

Son parcours au LOSC

J’ai été recruté par le LOSC quand j’avais 10 ans. Ils sont venus lors de tournois, de matchs… Ils ont sollicités mes parents en leur disant qu’ils voulaient que je vienne au club. Tout naturellement. A l’époque, c’était un plaisir. J’ai monté les échelons. En tant que supporters lillois, c’était génial pour ma famille et moi. J’allais au stade quand j’étais dans le ventre de ma mère. J’ai été bercé là-dedans. Quand on est petit, c’est une fierté mais pas un aboutissement. Il faut grandir, avancer et c’est ce qu’on a réussi à faire.

Au LOSC, j’ai connu Vahid au tout début. J’étais jeune, non professionnel, je m’entrainais avec la réserve. Je m’entrainais avec les pros une, deux fois par semaine. J’étais à la frontière entre les pros et la réserve. J’ai basculé quand Claude Puel est arrivé. Donc, j’ai connu Claude et Rudi Garcia au LOSC. C’était deux profils différents. Avec Claude, c’était particulier parce que j’étais jeune et c’est lui qui m’a fait confiance. Ç’a été un tremplin énorme. Avec Rudi, il y avait une équipe qui était déjà aux sommets, qui marchait sur l’eau. Je me suis régalé avec eux.

Sollicité mais fidèle au club

J’ai eu des sollicitations par d’autres clubs pendant ma période lilloise. A l’époque, je ne voyais pas l’idée de partir, je ne l’ai jamais eu. On était dans le haut du panier : on jouait le podium, la Ligue des Champions… Je ne voyais pas ce qui avait mieux que Lille. J’étais attaché, je m’y sentais bien. On était bien à la maison.

Mon départ à Monaco ? J’ai pensé qu’il était temps. On venait de finir champions, je jouais un peu moins. Avant de finir ma carrière, je me demandais si ce n’était pas le moment de connaitre autre chose. J’ai cette sollicitation de Monaco qui vient de descendre. Pourquoi pas. Un nouveau challenge. J’avais 29 ans, j’ai tout connu au LOSC. J’ai vécu une expérience magnifique, rencontrer des gens géniaux. C’était l’occasion de sortir de mon cocon. Ça a fait bizarre de porter un autre maillot que celui que j’ai porté dans toute ma carrière, même si les couleurs se ressemblaient. Ça n’a rien enlevé à mon attachement aux Dogues.

Son parcours avec les U19

On a quelques regrets pour la Coupe Gambardella. On a fait le quart de finale à Lyon, on a fait une mauvaise entame et ça s’est mal passé. Pendant deux années de suite, on a fait vice-champions, deux fois en phase finale du championnat, quelque chose de magnifique qui n’était pas arrivé au club depuis longtemps. J’ai vécu des moments fantastiques avec les jeunes. Sincèrement, ça fait partie des meilleurs périodes de ma vie. J’ai côtoyé des gamins fantastiques qui sont champions du monde pour certains. C’est fantastique.

Champions de monde comme Benjamin Pavard

Il a toujours eu des qualités au-dessus de la moyenne. Il a fallu faire un gros travail sur sa mentalité, son travail, ses frustrations… Ç’a plus été un repositionnement parce que je l’ai eu milieu défensif, on l’a rebasculé derrière. C’était surtout un travail psychologique.

Son amour pour le club

Le LOSC représente tout pour moi. J’ai passé 19 ans au club. Je connais tout le monde. J’étais supporter dès ma naissance. Si le RC Lens me contacte pour être entraîneur ? Non, je n’y vais pas. Je suis trop affilié à Lille. Ca serait trop compliqué. Un retour à Lille ? Un jour, bien sûr. J’aimerais y revenir dans un coin de ma tête. Mais, on en est loin aujourd’hui. J’ai 37 ans. Pour l’instant, ce n’est pas d’actualité.