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Ferhat Çoğalan : « Mon plus grand objectif est de faire vibrer les supporters »

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Crédit photo : IconSport

Lors d’un live Instagram avec Le Temple, Ferhat Cogalan, recruté à Valence il y a deux ans et titulaire avec les U19 du LOSC cette année, est revenu sur sa formation, ses ambitions et s’est prêté au jeu de questions-réponses. 

 

Son intégration en Espagne

Je suis parti à Valence à 9 ans. Dès le plus jeune âge, j’ai commencé avec les clubs du Nord (Valenciennes, Lens et Lille). Ils m’appelaient pour faire des détections. J’ai fait les tournois avec eux où il y avait d’autres grands clubs. J’ai fait beaucoup de tournois avec Lille donc je connais la maison. Pour me recruter, il y avait des clubs de la région, Chelsea, Barcelone, quelques clubs en Angleterre mais ça ne m’intéressait pas. Je voulais aller en Espagne à tout prix par rapport à mon style de jeu et c’est le football que j’aime regarder. J’ai choisi l’Espagne. On n’était pas d’accord avec Barcelone parce qu’ils ne voulaient pas prendre en charge la famille et mon père ne voulait pas me laisser partir seul à 9 ans. Valence nous a proposé un projet familial et on a accepté. C’était un super projet. Le directeur sportif de l’époque a eu un très bon discours avec mon père, il nous a fait comprendre qu’il voulait me prendre pour me faire grandir et me faire une éducation dans le football. Ils m’ont tout mis à disposition : un appartement, le lycée français en Espagne pour mes frères et moi… Toutes les conditions pour nous faire venir.

Changer de pays est dur mais je suis parti très jeune et je voulais jouer en Espagne. J’étais un peu insouciant. Je voulais jouer au football. C’est une chance de pouvoir partir jeune. Avec le temps, on ressent un manque évidemment. Je suis très content d’être parti jeune, d’avoir vécu cette expérience. C’est ce qui a fait que je suis plus mature, je me suis forgé mentalement. Tu passes un cap. Au football, ils m’ont vraiment inculpé des méthodes de football espagnoles. C’est un jeu basé sur la passe, la tactique. Pas beaucoup de physique. Je pensais qu’en revenant en France, le football serait le même mais pas du tout. J’ai mis du temps à m’adapter. Quand j’ai signé, les gens me disaient que j’aurais besoin d’un temps d’adaptation, que ce ne serait pas pareil qu’en Espagne. J’étais confiant, je connaissais mon football. Mais, ils ont eu raison. Il y a un temps d’adaptation. Maintenant, ça va mieux !

 

Les différences entre l’Espagne et la France

Le niveau jeune en Espagne est très bon. La différence entre le jeu espagnol et français c’est qu’ici le jeu est plus direct. Les équipes ne recherchent pas forcément le redoublement de passes mais le jeu direct vers l’avant. En Espagne, même les petites équipes qui jouent contre des clubs professionnels, elles cherchent à jouer. C’est ça qui est bien, ça joue au football. Par contre, l’intensité en France est plus élevée. J’avais beaucoup plus de ballons en Espagne, plus de temps pour jouer quand j’avais le ballon. En France, tu touches le ballon et c’est direct.

 

Quel championnat pour l’équipe réserve ?

Je suis pour un championnat réservé aux réserves des équipes professionnelles. On sait que ça va jouer au ballon. C’est quelque chose qui se rapproche de la Ligue 1. Mais, d’un autre côté, c’est bien de se mesurer à des équipes qui vont au charbon car c’est là que tu te forges. Je suis mitigé.

 

Son objectif au LOSC

Mon plus grand objectif est de faire vibrer les supporters. Je suis là pour ça, je suis venu à Lille pour ça. Sans le vouloir, les gens font le rapprochement avec Eden Hazard. Il reste Eden Hazard, j’ai le plus grand respect pour lui. C’est un joueur top mondial et j’ai encore beaucoup à travailler pour jouer à son niveau.

 

Le groupe professionnel cet été ?

J’espère. C’est l’un de mes plus grands objectifs, la raison pour laquelle je suis venu au LOSC. J’ai un contrat jusqu’en 2021. Je me sens prêt. J’ai fait la reprise avec les pros cette saison et, en y allant, je me suis rendu compte de ce qui me manquait pour être avec eux et d’atteindre ce niveau. J’étais dans l’optique de montrer tout ce que je savais faire alors que ce n’est pas ce qu’il faut faire. Il faut jouer tranquillement sans vouloir trop en faire. J’ai voulu trop en faire. Je suis jeune donc c’est normal de vouloir se montrer. Je me suis rendu compte de l’exigence du haut niveau. Ce sont des petits détails où tu dois constamment être concentré. Je suis plus prêt que cet été.

 

Son choix de rejoindre Lille

Parce que c’est le projet qui m’a le plus intéressé, sportivement parlant. J’ai eu la chance d’avoir Luis Campos au téléphone de nombreuses fois avant de venir. J’ai su que je viendrais au LOSC grâce à ces échanges. Valence m’a proposé un contrat professionnel mais c’était clair que je souhaitais aller au LOSC. Mon père, qui était ancien footballeur, connait ce milieu. Il a validé le projet aussi. Donc, ça s’est fait naturellement. Etre de la région, ça a facilité les choses. Je savais que je me rapprocherais de ma famille. Au-delà du football, je revenais dans mon cocon. Ça fait du bien.

 

Les joueurs qui l’ont le plus impressionné

Boubakary Soumaré. Il m’a vraiment impressionné. J’ai une bonne entente avec Yazici et Celik, c’est comme des grands frères. Surtout que, quand on est entre turcs, même si on ne se connait pas, on est très fraternels. J’ai la chance de les avoir avec moi, ils me soutiennent, me mettent aux petits soins quand je monte en pro etc. Ça fait du bien. Chez les jeunes ? Il y a beaucoup de bons joueurs. Pour moi, le crack est Lucas Chevalier. Il est vraiment fort. C’est le joueur qui m’a le plus impressionné ici. Mon idole ? Ronaldinho. Ça ne changera jamais. Il m’a fait rêver. Tout petit, je regardais ces matchs en Ligue des Champions, j’étais comme un fou. Il était incroyable.

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